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Troubles de la vision |
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Chirurgie de la vision |
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Maladies oculaires |
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Définition - signes - causes - évolution et traitement
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- Qu'est-ce que la cataracte ? |
La cataracte est l'opacification du cristallin, lentille placée à l'intérieur de l'oeil, en arrière de la pupille. A l'état normal, quand il n'y a pas de cataracte, le cristallin est transparent et permet de focaliser l'image sur la rétine, zone visuelle tapissant la paroi postérieure de l'oeil qui capte l'information visuelle et la transmet au cerveau. Quand le cristallin s'opacifie, c'est la cataracte, la lumière ne peut plus passer au travers et la vision est brouillée. |
- Quels sont les signes de la cataracte ? |
La cataracte se forme en général lentement et provoque une baisse de vision progressive sur plusieurs mois ou années. Dans l'immense majorité des cas la vision de loin est abaissée alors que la lecture reste longtemps possible. Parfois la capsule postérieure du cristallin s'opacifie ; la baisse visuelle, touchant aussi la lecture, est alors rapide en quelques mois. Cette mauvaise vision ne peut pas être corrigée par un changement de lunettes puisqu'il existe un obstacle visuel à l'intérieur de l'oeil.
Elle s'accompagne souvent d'un éblouissement au soleil, en vision à contre-jour ou lors du passage de la lumière à l'obscurité (tunnels) et inversement, d'un halo autour des sources lumineuses (conduite nocturne) d'une sensation de brouillard, d'objets ternes, grisâtres, délavés, moins lumineux, d'une vision double parfois. |
- Quelles sont les causes de la cataracte ? |
La cataracte la plus fréquente est due au vieillissement et survient après l'âge de 50 ans, parfois plus tôt. Elle touche 10 % des personnes en dessous de 65 ans, 30 % des personnes de 65 à 75 ans, 50 % entre 75 et 85 ans 70 % après 85 ans.
Les autres causes sont certaines maladies oculaires (glaucome, myopie, uvéite, rétinite pigmentaire), certaines maladies générales (diabète, insuffisance rénale, déficit en calcium ou en magnésium, traitement corticoïde prolongé), des traumatismes oculaires .Des facteurs nutritionnels (malnutrition, alcool, tabac, hypertriglycéridémie), des facteurs de l'environnement (radiations solaires et pollution) sont favorisants.
La cataracte peut être congénitale. |
- Comment traite-t-on une cataracte ? |
Le changement de lunettes ne peut bien sûr pas supprimer l'opacité du cristallin. Parfois, la cataracte induit l'apparition ou l'aggravation d'une myopie (myopie d'indice) qui peut être temporairement corrigée par des verres de myope.
Il n'existe pas, à l'heure actuelle, de traitement médical préventif, ni curatif de la cataracte.
Le seul traitement actuel est donc chirurgical : il consiste à enlever le cristallin opacifié pour rétablir la clarté de l'axe optique et à le remplacer par un implant intraoculaire.
L'opération de la cataracte est l'opération chirurgicale la plus pratiquée dans le monde toutes chirurgies confondues. En France, 450000 personnes subissent une opération de la cataracte tous les ans, chiffre en augmentation constante du fait de :
- l'amélioration des techniques chirurgicales et anesthésiques qui a permis d'élargir les indications avec un fort taux de satisfaction et de sécurité pour les patients.
- la préservation du confort de vie et de l'autonomie du sujet âgé
- vieillissement de la population. |
- L'opération de la cataracte est-elle aujourd'hui une opération sûre ?
- Quand faut il se faire opérer de la cataracte ? |
On n'attend plus actuellement pour pratiquer une opération de la cataracte que la baisse visuelle soit très importante.
Le taux de succès important de l'opération, les risques réduits, les conditions techniques expliquent que la cataracte soit opérée beaucoup plus tôt.
L'anesthésie est locale ; la chirurgie est ambulatoire : habituellement le patient entre le jour même de l'opération et sort le même jour après quelques heures ou le lendemain s'il le désire pour des raisons de commodités personnelles.
L'incision très petite permet une récupération de la vision et de la vie sociale très rapides.
On intervient dès que la cataracte évolue en gênant de plus en plus la vision du sujet dans ses activités quotidiennes. Les besoins visuels sont fonction du mode de vie et du type d'activité de chaque individu : conduite automobile, baisse visuelle le soir ou lorsque la luminosité est réduite, éblouissement au soleil.
L'intervention est donc indiquée lorsque l'opacification du cristallin est telle que le patient s'en trouve gêné dans sa vie quotidienne.
En effet, il ne sert à rien d'attendre : sans opération, la cataracte va de venir plus dense et la vision de plus en plus mauvaise va majorer le handicap du sujet.
L'opération devient en outre plus délicate quand la cataracte est évoluée et le succès moins prévisible quand la rétine et le nerf optique sont difficilement examinables du fait de l'opacification importante du cristallin.
La crainte d'une opération sur l'oeil organe perçu comme éminemment sensible et noble ne doit donc pas retarder la solution chirurgicale.
L'âge même avancé n'est plus un obstacle à l'opération de la cataracte. Il n'y a pas de limite d'âge pour l'opération de la cataracte grâce aux techniques chirurgicales actuelles et à l'anesthésie locale par collyre anesthésique (anesthésie topique) ou par une petite injection indolore au coin de l'oeil.
Une consultation par l'anesthésiste est indispensable quelques jours au moins avant l'opération, un électrocardiogramme nécessaire après 70 ans.
La possibilité de réaliser dans le même temps chez un sujet encore jeune une chirurgie réfractive, c'est-à-dire de l'affranchir de ses lunettes de loin et/ou pour la lecture incite aussi à opérer plus tôt pour corriger la myopie, l'hypermétropie et la presbytie associés à la cataracte. Chez le grand myope la cataracte est précoce. L'opération est donc conseillée à partir de 40 ans, s'il existe un début d'opacification cristallinienne.
Malgré son caractère courant et les excellents résultats obtenus dans la grande majorité des cas, cette opération reste délicate, non dénuée de risques, comme tout acte chirurgical. La compétence et l'expérience du chirurgien, la qualité de l'équipement conditionnent la sécurité et le résultat de l'intervention. |
- L'opération de la cataracte a beaucoup bénéficié de l'évolution des implants : |
On dispose aujourd'hui d'implants capables de passer par de toutes petites incisions de 2 millimètres.
Leur qualité optique s'améliore :
Ils disposent de filtres de lumière bleue et ultraviolette permettant de protéger la rétine grâce à une meilleure filtration des radiations solaires qui pénètrent plus dans l'oeil lorsqu'on a retiré la cataracte.
Des implants asphériques permettent une amélioration de la qualité visuelle des patients opérés en réduisant l'éblouissement, les aberrations optiques et la baisse de la qualité visuelle en lumière basse avec un meilleur contraste et une meilleure appréciation des objets en mouvement.
Les implants progressifs multifocaux permettent aussi aux opérés de cataracte de ne plus porter de lunettes pour la vision de loin et la lecture avec peu d'effets secondaires : halos nocturnes (5 %), légère augmentation de la sensibilité au soleil, légère baisse des contrastes.
Les implants à bords carrés, à angulation postérieure, acryliques hydrophile ou hydrophobe diminuent l'incidence de l'opacification de la capsule postérieure.
Implants toriques : l'obtention d'une bonne acuité visuelle sans correction passe par la maîtrise de l'astigmatisme: micro incision, choix du site d'incision, incisions relaxantes, utilisation d'un implant torique corrigeant l'astigmatisme. |
- Quels sont les progrès réalisés et attendus dans l'opération de la cataracte ? |
Une réduction des complications de l'opération de la cataracte
L'opération de la cataracte peut connaître des complications, infectieuses ou techniques. Les complications infectieuses de l'opération de la cataracte sont rares, concernant environ une opération sur 3 000. La réduction de ce risque passe par une meilleure organisation des blocs opératoires, notamment grâce aux méthodes d'accréditation (Iso 9 000) qui établissent des protocoles précis d'asepsie et de prévention. Une méthodologie rigoureuse de prise en charge de l'infection permet d'en limiter les séquelles.
Les autres complications de l'opération de la cataracte (1 à 3 %), sont rares : œdème cornéen, rupture de la capsule postérieure du cristallin, inflammation, hypertension oculaire oedème maculaire , décollement de rétine. Leur réduction passe à la fois par une meilleure formation des chirurgiens et par un perfectionnement des machines.
L'évolution du matériel utilisé pendant l'opération de la cataracte
- Les appareils de dernière génération sont beaucoup plus sécurisants puisqu'ils assurent un meilleur contrôle de la pression au sein de la chambre antérieure de l'oeil. Ce sont, en effet, les variations de pression qui sont le plus souvent responsables des ruptures de la capsule postérieure lors de l'opération de la cataracte.
- Les appareils à oscillations latérales (ozil) remplacent les appareils à ultrasons ; ils permettent de réduire le traumatisme oculaire de l'intervention.
- La réduction de la taille des pièces à main opératoires permet d'intervenir par micro incision : la réduction de la taille de l'incision fragilise moins l'œil et minimise l'astigmatisme induit. La technique de micro incision coaxiale utilise une seule incision de 1 ,8 à 2,2mm.
L'évolution des implants
Élaboration d'implants susceptibles de passer par des incisions encore plus étroites (1,5 mm).
Implants accommodatifs pour correction de la presbytie.
Nouveaux biomatériaux: le phaco ersatz, l'implant intraoculaire intelligent ajustable à la lumière, ou absorbeur de lumière. |
-> L'opération de la cataracte |
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